La régulation Thermique


La température est, au même titre que les caractéristiques physico-chimiques de l'eau. un facteur déterminant dans le choix du peuplement d'un aquarium. Par rapport à la température ambiante (18 à 22 °C) qui règne en moyenne dans les locaux d'habitation il est généralement nécessaire de réchauffer eau si l'on désire élever des espèces tropicales, et de prévoir un dispositif de réfrigération pour les espèces de la faune locale ou des mers froides.

CHAUFFAGE ET THERMOREGULATION

Le réchauffement, à l'aide de résistances électriques immergées, ne pose généralement pas de problèmes particuliers. sinon celui de l'étanchéité des gaines qui protègent les résistances. Habituellement placées dans un tube en pyrex fermé par un joint d'étanchéité, elles ont souvent, et surtout en eau de mer, une fâcheuse tendance à donner lieu à des fuites électriques très désagréables, voire dange-reuses. Afin d'éviter tout risque d'accident, il conviendrait d'utiliser un dispositif de transformation du courant en 24 volts. A défaut. 'acquisition d'un matériel bien conçu ou le renfor-cement de l'étanchéité au niveau du joint, s'avère une sage précaution. Se pose ensuite le problème du calibrage des résistances chauffantes et du contrôle de la température à l'aide d'un thermostat.

Principe du thermostat bilame

L'organe de base est le bilame constitué de 2 fines lames métalliques intimement soudées, ayant des coefficients de dilatation très différents. Toute variation de température se traduira donc par un allongement ou un raccourcissement plus prononcé de l'une des lames, provoquant ainsi une courbure, soit dans un sens soit dans l'autre de l'ensemble qui rapprochera jusqu'au contact ou éloignera la pastille mobile du bilame de la pastille fixe. Une vis de réglage permet de sélectionner la "température de consigne" en faisant plus ou moins " contrepoids " à la tension du bilame. Etant donné que tout le courant nécessaire au fonctionnement de la résistance chauffante passe par le bilame, il est aise de comprendre qu'il existe, au niveau des pastilles de contact, un gros risque d'amorçage d'un arc électrique lorsque celles-ci se rapprochent lentement l'une de l'autre. Aussi pour éviter la destruction des pastilles un petit aimant assure un contact net et brutal dès que la pastille mobile se trouve à une certaine distance de la pastille fixe. Inversement, une certaine tension du bilame est nécessaire pour le décollement des pastilles, qui est également brutal (loi du tout ou rien). La présence de l'aimant n'empêche cependant nullement la formation d'une étincelle d'autant plus violente que la résistance est plus puissante. Aussi, bien que les pastilles de contact soient en métaux inoxyda-bles, elles se <' piquent " progressivement par dépôt d'oxydes. L'inertie de l'ensemble (attraction de l'aimant, contacts piqués, provoquant un collage plus ou moins important) font qu'une élévation de température de plus en plus importante est nécessaire pour assurer le décollement des pastilles (du moins Iorsqu'elles ne sont pas encore piquées au point de ne plus se décoller du tout). Il est facile de comprendre qu'il y a alors danger surtout pour des espèces qui sont à leur aise à une température élevée (28 °C) mais qui réagissent dès quelle atteint 31°-32°C. (En cas de collage permanent, ces températures critiques sont encore plus vite atteintes dans un local surchauffé par le soleil par exemple). La sensibilité des thermostats (écart par rapport à la tem-pérature de consigne) peut être en partie réglée par tâton-nement à l'aide d'une 2éme vis de réglage (vis de réglage de la pastille fixe) placée au-dessus de l'aimant et qui permet de jouer sur la position relative des pastilles et de l'aimant. Cependant augmenter la sensibilité du système augmente aussi la fréquence des contacts et des ruptures d'ou une usure plus rapide des pastilles Une surveillance étroite de l'état des contacts et un entretien régulier (polissage à l'aide d'un papier abrasif très lin, produit de nettoyage) sont nécessaires pour assurer un fonctionnement correct.

La puissance calorifique à prévoir est fonction de nombreux facteurs température ambiante moyenne - pouvoir calorifuge de l'aquarium - qualité, puissance de éclairage, etc. La surchauffe, généralement fatale pour les hôtes, étant l'accident le plus courant et le plus stupide que l'aquario-phile puisse rencontrer, il est nécessaire de prendre un maximum de précautions pour l'éviter. La cause la plus fréquente de la surchauffe étant liée au thermostat et au surcalibrage des résistances, il faut accorder une attention toute particulière à ces deux points. Pour limiter efficacement les risques de dérèglement du thermostat. qu'il soit à bilame. électronique. à mercure ou à liquide organique il suffit de placer un thermostat bilame ordinaire, peu onéreux, en série avec le thermostat principal. Ce thermostat de sécurité, étant réglé sur la température limite à ne pas dépasser, assurera la coupure du courant dès que ta valeur critique sera atteinte.

Le lecteur qui répugnera à tenir compte de ces conseils est invité à réserver un coin de sa mémoire pour s'en souvenir le jour où, après quelques années de soins atten-tifs, ses plantes et ses poissons ayant atteint un maximum de beauté et toute leur valeur affective, son thermomètre marquera 35°C Mis à part quelques espèces particulièrement résistantes il restera peu de monde dans le bassin. En outre, si le thermostat principal est un bilame non équipé d'un dispositif antiétincelles ou d'un relais électronique, il est préférable de ne lui faire réguler qu'une puissance ne dépassant pas 100 watts. Les risques de collage des pastilles dus à l'amorçage d'un petit arc électrique à chaque contact ou rupture du bilame sont ainsi limités. Une sage précaution supplémentaire consiste à calibrer correctement les résistances par tâtonnement. Pour cela, il est conseillé, avant la mise en place du sol et des décors, de remplir d'eau l'aquarium, d'y placer une ou plusieurs résistances chauffantes, branchées en permanence directement sur le secteur, et de limiter leur puissance de façon à ce que la température du bassin ne dépasse en aucun cas la température critique souhaitée. Résistance et thermostat sont souvent combinés. Avec ce type d'appareil, il faut prendre les mêmes précautions a l'égard de 'étanchéité et, si possible également, à l'égard des problèmes de surchauffe et de surcalibrage, que précédemment.

Appareils de chauffe et de régulation doivent être placés de telle sorte qu'une circulation de l'eau, aussi bonne que possible, soit assurée à leur proximité. Une heureuse solution consiste, lorsque cela est possible, à placer ces accessoires dans le filtre. Cette disposition a l'avantaqe de libérer l'aquarium d'appareils inesthétiques qu'il faut prendre soin de cacher à l'aide d'éléments du décor, lorsque la formule proposée n'est pas applicable.

REFRIGERATION

La réfrigération de I eau est un problème plus complexe à résoudre La nécessite de disposer d'un groupe compres-seur, toujours encombrant, ainsi que la nature et la conception de échangeur de température, compliquent la situa-tion. Aussi plusieurs solutions peuvent être proposées

- Circulation de l'eau préalablement filtrée à travers un serpentin de plastique ou de silicone plongeant dans la saumure d'une cuve réfrigérante.

- Echangeur inclus dans une des parois de l'aquarium.

- Echangeur, gainé de plastique, plongeant dans le filtre ou dans l'aquarium.

- Echangeur intégré dans le groupe compresseur, l'eau filtrée circulant au travers du bloc réfrigérant placé à côté ou en dessous de l'aquarium à l'aide d'une petite pompe électrique.

 

 
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